Une proposition de Julie Thiranos avec Maud Clément, Camille Cottalorda, Léa Dal Zilio, Aurore Gambina, Sophie Love et Agathe Revaillot
« Dans le cadre de l’exposition Espacements, on retrace lors d’une performance les ateliers mouvements organisés pour mon DNSEP. Chaque jeudi midi, je créais des moments de partages ouverts à tout public. J’y proposais des exercices pour le corps dans l’espace ; un partage de nos perceptions et nos envies ; des moments de tests de matériaux et d’objets chorégraphiques.
Ces ateliers étaient des espaces pour mettre en suspens sa vie, être à l’écoute de soi et de l’autre au travers d’une expérience “multisensorielle”. La découverte se faisait visuellement, par le toucher, au travers des sensations du corps et de la “délivrance psychique”. Je souhaitais donc offrir aux participants une ouverture au mouvement à grande amplitude et à la pleine conscience de soi grâce à un relâchement lorsqu’ils pénétraient dans l’espace et prenaient le temps de se mouvoir. Grâce à ces ateliers, je collectais des données pour réaliser des objets chorégraphiques qui engageaient les corps à développer leur motricité expressive. Ce procédé était du “design pour soi”, plus subjectif, et servait à contrer la sédentarisation, mal de ce siècle.
Les différents enjeux importants de ce projet étaient donc d’épanouir sa sensibilité ; de déployer son imagination ; d’exprimer des sentiments, des impressions ; de mettre en forme ses émotions, ses sensations ; de développer parallèlement son imaginaire corporel afin de découvrir tous les possibles de son corps en mouvement et préciser également sa gestuelle pour se construire un langage corporel. J’essayais de désintellectualiser la danse pour atteindre la connaissance de son corps “sans” limite et de façon décomplexée. » — Julie Thiranos
Présentée dans le prolongement de l’exposition Espacements : une sélection de projets de jeunes diplômés de l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne (Esadse).
Lire aussi Espacements