Exposition

ressource(s)
présager demain

Plongé dans une époque devenue fluctuante, marquée par l’épuisement annoncé de certaines ressources, la réalité palpable du changement climatique et la mise en doute de certaines certitudes modernes, le designer se sent « intranquille », ce qui l’amène à questionner sa pratique.

par Raphaël PigeatDu 22 mai au 6 juillet 2025

Halles Barrouin
3, rue Barrouin
42000  Saint-Étienne

Commissaire générale
Laurence Salmon

Co-commissaires
Frédéric Beuvry, Isabelle Daëron, Sylvia Fredrikkson, Marlène Huissoud, Anna Saint Pierre, Laurent Massaloux, Étienne Mineur, Philippe Rahm, natacha.sacha

Scénographe
Joachim Jirou-Najou

L’exposition Ressource(s), présager demain porte la thématique de cette 13e édition de la Biennale Internationale Design de Saint-Étienne. Elle a été pensée comme une exposition chorale autour de la figure centrale du designer. Elle donne voix à neuf designers invités en tant que commissaires qui, chacune et chacun, à travers sa sélection, font entendre son point de vue.

Neuf sections, comme autant de chapitres sur le sujet de la ressource – Déjà-là, Terres promises, Le devenir industriel, Minimum / Maximum, En mode hybride, Créer avec l’IA, Le design des communs, Design climatique, Les autres vivants – qui identifient et questionnent les moyens d’action que le design convoque aujourd’hui face à une réévaluation des méthodes de production et de consommation dans un monde en dette écologique.

Par la multiplicité des projets réunis par les designers/ commissaires, cette exposition apparait comme un « gisement d’idées et de projets ». La scénographie du designer Joachim Jirou-Najou assure la cohérence du parcours et de la programmation, tout en mettant en valeur les projets et les prises de position.



Laurence Salmon

Directrice scientifique de la Biennale, commissaire générale de l’exposition thématique Ressource(s), présager demain

Laurence Salmon © Pierre Grasset

Ressource(s), présager demain

« Une ressource est un gisement à exploiter. Cette idée forte au XIXe siècle résonne avec l’histoire manufacturière de Saint-Étienne. Aujourd’hui, la logique extractive est remise en cause. Par contre, la notion de ressources locales, propres à un territoire, est valorisée. La polysémie du mot ressource permet une très grande appropriation. Il est riche de sens. Tout est susceptible de constituer une ressource, y compris les productions intellectuelles et culturelles. Le capital humain est évidemment une ressource (les savoir-faire, l’expérience…).»


Le design, moteur du changement

« Cette 13e édition entend montrer, démontrer que le design est une ressource : il a une place centrale dans un monde fait de changements et de mutations. Face aux défis environnementaux, nous sommes confrontés à une réévaluation des méthodes de production et de consommation du monde développé. Le designer a de la ressource : il est en capacité, par sa créativité, sa culture du projet, sa gestion des contraintes, sa démarche responsable, de dessiner des mondes nouveaux, d’envisager des améliorations ou des adaptations qui prennent en compte les exigences et les enjeux sociétaux.

Avec quelles ressources le designer travaille-t-il aujourd’hui pour préparer demain ? Quand on parle de ressources, on parle de moyens (d’action), ce dont on a besoin pour faire face à une situation difficile, telle la crise multifactorielle que l’on traverse. L’exposition thématique phare de cette Biennale donne la parole à neuf designers, hommes et femmes, de tout âge et parcours, afin qu’ils explorent et prennent position sur un panel de ressources identifiées. »


Répondre aux interrogations d’aujourd’hui

« La thématique Ressource(s), présager demain prend en compte les limites planétaires. Comment faire dans un monde limité et impacté par les activités humaines à l’ère de l’Anthropocène? Depuis un demisiècle, nous sommes entrés dans cette ère où les activités humaines bouleversent climat et écosystème. La difficulté est de parvenir à se projeter dans un tel futur sans sombrer dans le pessimisme et la crainte d’un effondrement. Les designers ne sont pas des futurologues, ni des devins.

Aussi, le terme présager invite à avancer avec prudence. La question n’est plus de savoir s’il y a changement, mais comment nous allons le vivre. Nous allons assister à des changements de paradigme dans notre manière de produire et de consommer, et donc de concevoir, dans un monde aux ressources (naturelles) limitées, qui nous impose d’être raisonnés et raisonnables.

La Biennale est un évènement qui dessine des pistes pour mieux s’orienter face aux grands enjeux du temps. »

© Jérémy Calvo - Decathlon
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